Des crises électriques (EEG) sont enregistrées chez trois patients parmi 61 admissions en unité de neurovasculaire pour un AVC ischémique avec aphasie. Attention à la transformation hémorragique. Des données à confirmer.
Lien vers le résumé : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/33483091/
On vous laisse écouter !
C'est l'équipe du Kremlin-Bicêtre qui a réalisé cette étude chez des patients admis en unité neuromusculaire pour une AVC ischémique.
Cet AVC s'était rendu responsable d'une aphasie qui sera encore présente dans les 72 premières heures. 72 premières heures qui permettent de réaliser un enregistrement en continu. Vidéo EEG de 4 h. Les sujets ont tous plus de 18 ans.
Il n'y a pas d'épilepsie connue chez eux. Ils n'ont pas de troubles métaboliques, pas de démences ou d'alcoolisme chronique. De sorte que l'idée est d'essayer d'évaluer dans quelle mesure la complication de la vie systémique par des crises épileptiques pourrait contribuer à l’aphasie et à la présentation clinique.
En gros, on sait qu'environ 3 à 4% des sujets avec un AVC ischémique présentent également des crises cliniques à la phase aiguë. Ces critères ont permis d'inclure 61 sujets sur environ trois ans et demi, un peu moins. Aucun de ces sujets n'avait de crise clinique.
En revanche, à l'aide de monitoring de 4 h, des crises ont été détectées chez trois patients dont les données sont présentées sur ce tableau, alors qu'il s'agit de patients plutôt âgés avec en fait des infarctus qui touchaient les plus touchés dans les trois car, l’artère Sylviane gauche.
Ce qui est notable, c'est que ces trois patients avaient présenté une transformation hémorragique de leur AVC ischémique, soit initiale, soit secondaire, par exemple la thrombectomie. Cet élément est significativement associé à crise électro graphique de crises recueillies à l'EEG, qui n'avaient pas de traduction clinique.
En revanche, on voyait que chez deux sujets, deux crises avaient été enregistrées au cours des 4 h et une seule chez le troisième sujet. Alors, il s'agit d'une toute petite série de cas. Évidemment, il est impossible de faire des statistiques correctes dans ce cas-là.
C'est-à-dire que là, on voit que 100 % des sujets avaient une transformation hémorragique, ce qui n'est pas le cas dans la population qui n'a pas présenté de crises cliniques. Mais il suffirait de deux patients sans facteur pour que les stades soient complètement bouleversés, donc attention avec les contingents limités
Donc chez 3 patients sur 61, on enregistre des crises électriques sans traduction clinique chez ces patients avec aphasie, ce qui fait environ 5 %. C'est le même niveau que l'observation des crises symptomatiques aiguë, dans cette population d'AVC aigüe.
L'utilisation systématique de ce recours n'est donc pas indiqué clairement, mais se pose la question éventuellement de surveiller plus spécifiquement les sujets qui ont une transformation hémorragique. Par exemple, s'il y avait une fluctuation clinique dans leurs troubles, une aphasie fluctuante, une confusion sur ajoutée qui pourrait faire suspecter éventuellement l'impact de crises associées.
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