Des consultations d'épileptologies
Une étude britannique a fait le calcul des émissions de CO2 économisées par la téléconsultation d'épileptologie : Sur 6 mois, 35 à 40 000 kilos d'émission épargnées à la planète.
Lien vers le résumé (en anglais) : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/34462915/
On vous laisse écouter !
En raison de la pandémie COVID-19, il a fallu adapter les consultations. En Grande-Bretagne, les patients pouvaient accéder à un service de téléconsultation de manière à maintenir un suivi efficace de leur épilepsie. La téléconsultation se prête bien au suivi des patients épileptiques, car la consultation a essentiellement l'objet d'un échange autour de la fréquence des crises, les manifestations et éventuellement indésirables liées au traitement et la nécessité d'adapter le traitement en fonction du risque de récidive et des effets secondaires éventuels des traitements. Il s'agit donc essentiellement d'une consultation d'entretiens qui recourt relativement rarement à l'examen clinique.
En Grande-Bretagne, les déplacements des patients vers les centres de référence de recours, comme pour l'épilepsie, sont à l'origine d'environ 1,25 mégatonne d'émission de CO2 par an.
Or, le CO2 émis par les transports routiers est à l'origine de 20 % de gaz à effet de serre, contribuant de manière importante au changement climatique. L'étude en question est donc une étude réalisée sur un site unique consacré à l'épilepsie de l'adulte, qui fournit entre le 16 mars 2020 et le 30 septembre 2020, soit un peu plus de six mois, et concerne 1567 rendez-vous d'épileptologie pour 1277 patients. Sur la carte ici reproduite, vous voyez les différentes localisations des sujets ayant réalisé des téléconsultations et donc nécessairement les déplacements qui auraient été induits par la consultation lorsqu'elle se situe à Londres.
À chaque fois, le nombre de consultations qui devaient être réalisées figurait ici avec un code couleur. Plus de 200 consultations étaient effectivement dans la région de Londres. Mais certaines concernaient des patients qui habitaient relativement loin du centre de spécialisation.
Les auteurs vont en fait calculer, en fonction de l'utilisation des voitures de différents types de taille de voitures, le nombre d’émissions de CO2 qui ont été économisé par ces téléconsultations et il arrive au total de 38 000. En pratique, en pondérant un peu leurs calculs dans une fourchette de 35000 à 40000 kilos d'émission de CO2 économisés pendant cette période de six mois et demi. En fait, les auteurs rappellent que la politique en Grande-Bretagne est de viser zéro émission en 2040 et que cette épidémie, malheureusement, a été aussi l'occasion d'évaluer dans quelle mesure certaines sources d'émission de dioxyde de carbone pouvaient être évitées en passant, la télémédecine.
On voit que dans cette étude, le résultat est assez important puisqu'il y a une quantité non négligeable d'émission de CO2 qui a été économisée par la réalisation de cette téléconsultation. Donc à poursuivre en pratique, à réfléchir dans quelle mesure une partie au moins significatif des consultations pourrait être désormais réalisée en téléconsultation dans cette optique.
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