Toutes les « crises » ne sont pas épileptiques. Après tout, dans la vie de tous les jours, nous qualifions de « crises », des évènements qui n’ont rien d’épileptique : une crise de colère, une crise d’angoisse ou une crise de migraine, par exemple. Mais certaines crises prennent vraiment l’aspect de véritables crises épileptiques, pour l’œil non averti, et peuvent conduire à des confusions diagnostiques, voire des traitements inappropriés : les crises non épileptiques psychogènes (ou CNEP). Ce dont souffre l’héroïne du film « Thelma » (2017) du cinéaste norvégien Joachim Trier (2017), et qui est illustré dans la bande annonce à partir de la treizième seconde.
Bien sûr, les ressorts du scénario orientent vers le domaine du surnaturel et du fantastique. Mais les conflits que Thelma traverse (notamment la relation amoureuse qu’elle entretient avec une camarade, les réactions de son milieu familial puritain) jouent probablement un rôle dans l’émergence de ses crises. Le terme de « psychogène », malheureusement souvent mal interprété, ne signifie pas que la personne qui souffre de CNEP produit intentionnellement ses symptômes (comme au cours d’une simulation), mais suggère que l’approche thérapeutique doit nécessairement prendre en compte cet aspect de la situation.