Le diagnostic de l'épilepsie repose principalement sur
Certains symptômes évocateurs, tels que des hallucinations olfactives ou gustatives, des sensations de déjà vu et des sensations épigastriques, sont significatifs.
Cependant, d'autres symptômes trompeurs peuvent compliquer le diagnostic :
C’est alors leur contexte de survenue, leur enchaînement et leur succession qui prendront tout leur sens. Un interrogatoire approfondi du patient et de son entourage est essentiel. Les vidéos de crises prises par l’entourage peuvent être d’une grande aide.
L'électroencéphalogramme (EEG) est ensuite nécessaire pour confirmer le diagnostic clinique. Cependant, lors de la première réalisation de l'EEG de routine, seulement 50 à 60 % des nouveaux cas d'épilepsie présentent des anomalies épileptiques. La répétition de l'examen augmente le taux de détection à environ 80-85 % après trois EEG.
L'électroencéphalogramme (EEG) est un examen médical indolore qui enregistre l'activité électrique du cerveau à l'aide de plusieurs électrodes placées sur le cuir chevelu. Il permet de détecter les anomalies liées à l'épilepsie.
L'EEG comprend des conditions telles que le repos avec les yeux fermés, l'hyperpnée (une respiration profonde) et des stimulations lumineuses intermittentes. Ces enregistrements fournissent des informations précieuses pour le diagnostic, l'évaluation et la caractérisation de l'épilepsie chez le patient.
La durée moyenne de l'EEG est de 20 à 30 minutes, et il est réalisé en respectant des normes internationales de positionnement des électrodes sur le cuir chevelu.
L'électroencéphalogramme (EEG) est essentiel pour détecter l'activité épileptique, bien que sa normalité ne puisse exclure le diagnostic d'épilepsie. Les figures épileptiques, appelées pointes ou pointes-ondes, ne sont observées que dans 50 à 60 % des nouveaux cas d'épilepsie lors d'un EEG de routine.
La répétition de l'EEG peut augmenter le taux de détection à environ 80-85 % après trois examens. Les méthodes d'activation, telles que le sommeil ou l'hyperpnée, améliorent les chances de détecter des anomalies épileptiques, atteignant jusqu'à 90 % de positivité. En plus de confirmer le diagnostic d'épilepsie, l'EEG fournit des informations précieuses pour caractériser l'épilepsie et le syndrome épileptique spécifique du patient.
L'EEG est indispensable en cas de première crise et peut être répété plusieurs fois s'il est initialement négatif.
Il peut également être refait pour aider à déterminer le type d'épilepsie du patient, en distinguant l'épilepsie généralisée de l'épilepsie focale.
Cependant, l'EEG a peu d'utilité dans le suivi du traitement antiépileptique, car il n'y a généralement pas de corrélation directe entre l'efficacité du traitement sur les crises et les anomalies enregistrées. Un patient épileptique dont l'épilepsie a été correctement caractérisée et stabilisée par le traitement peut donc ne pas nécessiter de nouveaux EEG pendant de nombreuses années. Toutefois, il est important de refaire un EEG si l'on envisage d'arrêter le traitement chez un patient épileptique sans crises depuis plusieurs années, car la présence d'anomalies épileptiques persistantes sur l'EEG peut être un facteur prédictif de rechute après l'arrêt du traitement.
L'IRM (imagerie par résonance magnétique) est une technique d'imagerie médicale qui utilise un champ magnétique intense pour créer des images détaillées des tissus de l'organisme. Le patient est allongé sur un lit d'examen à l'intérieur d'un tunnel entouré d'un aimant puissant. L'examen est indolore, mais le patient doit rester immobile pour garantir la qualité des images.
Il existe des contre-indications à l'IRM, notamment en présence d'objets métalliques dans le corps ou à proximité, tels que des stimulateurs cardiaques ou des prothèses métalliques, qui peuvent être affectés par le champ magnétique ou provoquer des incidents. Il est donc essentiel de vérifier l'absence d'objets métalliques avant de passer une IRM.
L'IRM cérébrale est essentielle pour rechercher les causes des crises d'épilepsie. Elle permet de détecter diverses anomalies cérébrales potentiellement épileptogènes, telles que des séquelles de traumatismes, des malformations du cortex cérébral, des malformations vasculaires ou des tumeurs cérébrales.
L'IRM présente une sensibilité élevée (environ 70%) par rapport au scanner cérébral. Cependant, dans environ 30% des cas d'épilepsie partielle, l'IRM peut être normale, sans présence de lésions apparentes.
La chirurgie n'est envisagée que pour les épilepsies focales avec une origine clairement identifiée dans le cerveau. Plusieurs conditions doivent être réunies pour considérer la chirurgie chez un patient épileptique :
Lorsque ces conditions sont réunies, une chirurgie d'exérèse, consistant à enlever la zone épileptogène, peut être proposée dans le but de guérir l'épilepsie.
Parfois, une seule crise d'épilepsie peut se produire en raison de facteurs déclenchants (voir les facteurs déclenchants). Dans de tels cas, il est recommandé d'identifier et d'éliminer le facteur responsable plutôt que de débuter un traitement anti-épileptique à long terme.
Cependant, si le diagnostic d'épilepsie est certain, le traitement médical commence après la survenue d'une deuxième crise ou dès la 1èere crise dans des situations où le risque de récidive est élevé, ou pour des professions à haut risque ou en cas d’anxiété intense du patient. Dans ces cas, un seul médicament est généralement prescrit à des doses progressives pour minimiser les effets secondaires initiaux, tels que des troubles digestifs ou la somnolence. Si nécessaire, la dose peut être augmentée progressivement jusqu'à atteindre la dose maximale tolérée.
Le changement de traitement médicamenteux peut être envisagé dans trois situations principales :
En règle générale, chez les adultes, il faut attendre au moins deux ans sans crises avant de considérer l'arrêt du traitement anti-épileptique, bien que cela puisse être plus court pour les enfants.
La décision d'arrêt dépend du type d'épilepsie et de la situation sociale et professionnelle du patient.
Il existe actuellement plus de vingt médicaments anti-épileptiques disponibles pour les neurologues.
Ces médicaments peuvent être classés en différentes catégories :
Ces médicaments anti-épileptiques agissent principalement en réduisant l'excitabilité des neurones et/ou en renforçant l'inhibition neuronale.
En général, les médicaments anti-épileptiques ne provoquent pas de dépendance. Cependant, certains médicaments tels que les barbituriques et les benzodiazépines peuvent entraîner une dépendance lorsqu'ils sont prescrits pendant de longues périodes, rendant leur sevrage difficile et prolongé.
Les effets secondaires à court terme des médicaments anti-épileptiques se divisent en deux catégories :
En cas de doute, consultez votre pharmacien ou votre médecin.
En cas de crise épileptique, l'approche diffère en fonction de la nature focale ou généralisée de la crise. Cependant, voici les mesures à prendre dans tous les cas :
Dans les autres cas (crise habituelle chez un patient épileptique connu), un appel aux secours médicaux n'est pas nécessaire.
Dans le cas des crises généralisées tonico-cloniques, il est important de prendre les mesures suivantes :